

Au temps des culottes courtes

Les Punitions à l'école

L’école, avec ses bancs en bois et ses tableaux noirs, était le théâtre d’une discipline stricte et de méthodes éducatives rigoureuses. Les punitions corporelles, faisaient partie intégrante du système punitif et étaient jugées nécessaires pour corriger une jeunesse considérée comme naturellement paresseuse et indisciplinée.
Les enfants étaient réprimandés avec des coups de baguette sur les doigts ou sur les mains. La liste des punitions était soigneusement graduée selon la faute commise.
Les mauvaises notes, matérialisées par des petits bâtons mis bout à bout, pouvaient faire chuter la note de conduite de l’élève, entraînant d’autres ennuis à la maison. Des punitions comme être envoyé “au coin” ou “au piquet” étaient également courantes. L’élève au coin devait rester face au mur, les mains dans le dos ou sur la tête, tandis que le piquet consistait à rester immobile dans un lieu déterminé, souvent pendant la récréation ou après la fin des cours.
Pour les fautes mineures, un coup de baguette suffisait, tandis que pour les fautes plus graves, les élèves pouvaient être enfermés dans le “cabinet noir” ou être affublés de l'habit de l’âne ou du bonnet d’âne, exposés à la moquerie de leurs camarades.
Les verges étaient des instruments courants de punition corporelle. Jusqu’à la fin du 19ème siècle, la fessée était encore pratiquée dans certaines écoles.
Les “lignes” à l’école, étaient une punition écrite traditionnelle. Elle consistait à faire répéter à l’élève une phrase donnée un certain nombre de fois sur une feuille de papier. Cette pratique était courante dans les écoles et servait de sanction pour diverses fautes, comme le manque de politesse.
Les phrases à copier étaient souvent moralisatrices, telles que “Je dois être poli avec le maître” ou "Je dois faire mes devoirs".
Cette méthode avait pour but de renforcer la discipline par la répétition et de faire prendre conscience à l’élève de son comportement inapproprié.




Ces méthodes, bien que sévères, étaient censées inculquer le respect de l’autorité et la valeur du travail bien fait. Elles reflètent une époque où l’éducation était perçue comme un privilège et non un droit, et où la rigueur était la norme.